2007-2009

"Et si la peinture comme ce Gille n'était qu'un folklore..."

 

  10 – Avril 2007, acrylique sur toile, 121 x 90 cm

 

Ici le premier tableau de cette série récapitule une thématique déjà utilisée : un jouet masqué, un personnage à casquette issu des images de la révolution allemande de 1918. 

Sur la partie droite, le geste de retournement montre l'objet-tableau : une toile tendue sur un châssis.

 

 

 

  09 – Juin, juillet 2007, acrylique sur toile, 146 x 192 cm

 

Ici le peintre est au centre du récit avec les attributs de son métier, son chevalet planté en plein air. Il est masqué comme le dessin sur le tableau en cours et le buste de la figure à casquette – buste d'un visage de dessin animé d'une culture populaire mondialisée. Le tableau s'avance masqué, ludique et grotesque, le visage au premier plan est une citation de Toulouse Lautrec.

La reprise du récit uniquement dessiné sur le panneau de droite, outre qu'il propose un autre traitement de la scène en le privant de sa perturbation organique insiste sur son contenu narratif.

 

 

 

 

  08 – Septembre, octobre 2007, acrylique sur toile, 100 x 130 cm

 

Ici le peintre tient ses outils traditionnels palette et pinceau, mais sur le chevalet le tableau est caché. Autour de lui s'active deux personnages. L'un d'eux – un Gille – est emprunté au carnaval de la ville belge de Binche. La persistance ou le renouveau des carnavals notamment en Belgique et dans le Nord de la France montrent une résistance à la mondialisation de l'imaginaire par le folklore. Et si la peinture comme ce Gille n'était qu'un folklore ?

A droite la partie claire attend son coloriage…

 

 

 

  07 – Janvier février 2008, acrylique et crayon sur toile, 100 x 130 cm

 

Ici à gauche le peintre s'efface ; le tableau sur le chevalet vide est blanc. Dans la partie droite le peintre a disparu, sur la tableau la main est dessinée et pose le geste pictural comme un métier artisanal. 

 

Les formes abstraites renvoient à un imaginaire médical et viral…

 

 

  06 – Février mars 2008, acrylique et crayon sur toile, 100 x 130 cm

 

Dernier acte, côté droit le peintre a disparu seul sa main demeure. Le chevalet est vide, reste stylisé un clown. Coté gauche une nature morte au crayon, une fin de repas dominical, ou la peinture comme journal intime.

 

 

Des tâches organiques perturbent ces trop simples figures et cette nature morte digne de l'Ecole de Paris…